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Emploi : ce que cache la baisse du chômage

 

La situation du marché du travail s’est stabilisée en France au quatrième trimestre. Mais la rapide hausse du nombre d’emplois constatée depuis 2020 traduit parallèlement une baisse de la productivité du travail.

 

 

Le taux de chômage a connu une légère baisse de -0,1 point au quatrième trimestre. Le taux d’emploi est quant à lui resté stable.

 

Le taux d’emploi en CDI est à la hausse, ainsi que la proportion de jeunes ni en emploi ni en formation.

 

Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail a légèrement diminué au troisième trimestre pour s’établir à 7,2 %, soit une baisse de 45 000 chômeurs. Hormis la baisse du chômage du deuxième trimestre 2020, avant tout liée au contexte très spécifique de la crise sanitaire, le taux de chômage se situe sur un plus bas depuis 2008. Le nombre de personnes dans le halo du chômage (qui ne répondent pas exactement à la définition du chômage mais en sont proches) est à l’inverse en légère hausse de 38 000 personnes au quatrième trimestre.

 

Le taux d’emploi des 15-64 ans est stable au quatrième trimestre, à 68,3 %. Il plafonne ainsi à un plus haut historique.
 

Le taux d’emploi en CDI augmente pour sa part de 0,4 point, à 50,5 %.

 

La part des jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation rebondit de 0,9 point au quatrième trimestre pour atteindre 12,5 %. Ce niveau représente néanmoins une nette baisse comparé à un taux de jeunes ni en formation ni en emploi qui était supérieur à 14 % en 2015 et qui avait atteint plus de 15 % en 2020, pendant la crise sanitaire.

 

Le fort rebond de l’emploi au sortir de la crise sanitaire, plus rapide que la hausse du PIB, implique une baisse de la productivité du travail. Cette évolution pourrait s’expliquer par les perturbations induites par la crise sanitaire ou la hausse du nombre d’apprentis, et ne traduit pas nécessairement une tendance durable.

 

À long terme, le pouvoir d’achat de la population évolue de façon parallèle à l’évolution de la productivité dans la mesure où le partage de la valeur ajoutée reste inchangé (ce qui est globalement le cas en France). Le fait que l’emploi ait progressé plus rapidement que le PIB ces dernières années implique une baisse de la productivité de chaque emploi, qui a décliné d’environ 3 % en 4 ans. Cette tendance, si elle s’avérait durable, serait un frein puissant à la progression du pouvoir d’achat des salariés.

 

La baisse de la productivité par salarié peut s’expliquer par les perturbations générées par la crise sanitaire, par la baisse du temps de travail et par la composition de l’emploi. Au quatrième trimestre 2022, le nombre d’heures travaillées par emploi était inférieur de 1 % au niveau de fin 2019, ce qui entraîne une baisse mécanique de la production de chaque emploi. Certains secteurs comme l’aéronautique ou l’automobile ont vu leur activité perturbée mais n’ont pas diminué leur nombre de salariés en anticipation d’un rebond d’activité à venir. En conséquence, la productivité mesurée par salarié a baissé dans ces secteurs. Les changements de postes des salariés (hausse d’environ 20 % des démissions entre 2019 et 2022)1 ont pénalisé la productivité de façon momentanée (avec des salariés qui deviennent en moyenne moins expérimentés), mais la tendance n’est pas mécaniquement durable. 

 

La hausse sensible des contrats d’apprentissage (qui représentaient environ un tiers des créations d’emploi en 2020) peut également entraîner une baisse du niveau d’expérience et donc de la productivité moyenne de l’ensemble des travailleurs, une tendance passagère qui devrait se résorber à mesure que les apprentis gagneront en savoir-faire.

 

(source Asterès)
 

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