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Impôts : Le jour de libération fiscale tombe le 19 juillet

La France et l'Autriche restent les championnes de la fiscalité du salarié moyen en 2021, dans une Union européenne qui résiste à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler les déficits.

Grâce à des données calculées par EY, l’Institut économique Molinari publie, pour la 12ème année consécutive, son étude sur la pression sociale et fiscale réelle du salarié moyen au sein de l’Union européenne (UE).

Ce classement présente la spécificité de chiffrer pour l’année en cours la pression sociale et fiscale réellement supportée par les salariés moyens, avec une méthodologie robuste et uniforme dans toute l’UE à 27, permettant d’appréhender l’impact réel des impôts et charges et leurs évolutions.

Comme depuis 2012, les 3 champions de la fiscalisation du salarié moyen dans l’Union européenne sont l’Autriche, la France et la Belgique.

Avant de disposer de 100 € de pouvoir d’achat réel, le salarié moyen doit faire face à 117 € de charges et d’impôts en Belgique, contre 120 € en France et 121 € en Autriche. Par comparaison, la moyenne de l’UE est de 85 €.

En 2021, la Belgique reste 3ème sur le podium et nouveauté, la France et l’Autriche sont premières ex-æquo avec une libération fiscale le 19 juillet.

En Belgique, la libération sociale et fiscale est le 16 juillet, le même jour qu’en 2020. L’ex numéro 1 de ce classement (de 2011 à 2015) est devenu grâce à son « Tax shift » n°2 (en 2016 et 2017) puis n°3 depuis 2018. Le pays reste n°3 en 2021 avec 53,95 % de pression sociale et fiscale sur le salarié moyen, en légère hausse par rapport à l’an passé (+0,19 %) suite à une évolution favorable du salaire moyen provoquant une augmentation plus que proportionnelle du poids de l’impôt sur le revenu.

En France, la libération sociale et fiscale intervient le 19 juillet, comme en 2019 et 2020. La fiscalité sur le salarié moyen ressort à 54,62 %, en très légère baisse par rapport à l’an passé (-0,06 %) suite à une stagnation du salaire moyen.

En Autriche, la libération sociale et fiscale intervient le 19 juillet, un jour plus tard qu’en 2021. La fiscalité sur le salarié moyen ressort à 54,76 %, en légère hausse par rapport à l’an passé (+0,30 %) suite à une évolution favorable du salaire moyen provoquant une augmentation plus que proportionnelle du poids de l’impôt sur le revenu.

Dans 5 pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et charges : Autriche, France, Belgique, Italie et Allemagne.

Le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte.

Sur un an, 14 pays de l'UE à 27 connaissent une augmentation des prélèvements obligatoires : Dans 10 d’entre eux, l'évolution des prélèvements obligatoires entraîne la perte d'au moins une journée de pouvoir d'achat. Il s'agit de Malte (-4 jours), de l’Estonie et de l'Irlande (-3 jours), de la Finlande (-2 jours), de l’Autriche, de Chypre, de l’Espagne, du Luxembourg, de la Slovaquie et de la Slovénie (-1 jour).

Sur un an, 13 pays de l’UE ont enregistré une baisse des prélèvements ou une stabilité : Dans 8 de ces pays, cette baisse permet de récupérer au moins une journée de pouvoir d'achat. C'est le cas en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas (+1 jour), en Lettonie (+2 jours), en Hongrie (+3 jours), en Croatie (+5 jours), en Grèce (+8 jours), en Tchéquie (+14 jours). En moyenne, la libération sociale et fiscale intervient le 12 juin dans l’Union européenne, 1 jour plus tôt qu’en 2020.

Au global, les différents gouvernements européens ont résisté à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler des déficits creusés par la crise sanitaire :

• En 2021, le taux réel d’imposition du salarié est de 44,51 % dans l’UE à 27, en baisse de 0,15 % par rapport à 2020 et de 1,10 % par rapport au pic de 2014.

• Un salarié moyen générant 100 € de revenus avant charges et impôts supporte 44,51 € de prélèvements obligatoires en 2021.

Il peut, in fine, disposer à sa guise de 55,49 € de pouvoir d’achat réel. Ce qui représente 0,15 € de plus qu’en 2020 et 1,10 € de plus qu’en 2014.

La situation de la France

Le salarié moyen français reste toujours en théorie parmi les mieux payés avec 56 119 € (8ème rang de l’UE, entre le Danemark et la Finlande), mais son travail est si fiscalisé (54,62 % de charges et impôt sur son salaire complet), qu’il ne lui reste que 25 466 € en pouvoir d’achat réel (11ème rang de l’UE, entre la Belgique et l’Espagne).

Alors qu’il coûte autant à son employeur que le salarié danois ou finlandais, le salarié moyen français dispose de 18 % de pouvoir d’achat en moins que le premier et de 34 % en moins que le second.

Alors que son employeur fait face à un coût du travail du même ordre que celui des pays du Nord de l’UE, le salarié moyen a un pouvoir d’achat intermédiaire entre celui des pays du Nord et des pays du Sud.

Des charges sociales record

• Cette pression sociale et fiscale s’explique avant tout par les charges patronales (55 %), salariales (30 %) et accessoirement par l’impôt sur le revenu (9 %) ou la TVA (6 %).

• A elles seules, les charges sociales françaises (26 229 €, 1er rang de l’UE) sont plus élevées que le pouvoir d’achat réel (25 466 €, 11ème rang). Elles représentent 103 % du pouvoir d’achat. C’est le record parmi les pays l’UE à 27, en moyenne à 51 %. Plus de charges et d’impôts ne signifie pas plus de bien-être

• L’étude montre que la pression sociale et fiscale française n’est pas synonyme de mieux vivre.

• L’indicateur de satisfaction dans la vie de l’Union européenne atteste de performances françaises moyennes. La satisfaction des Français correspond à la moyenne européenne (7,3 sur 10). Au sein de l’Union européenne, la France était 13ème sur 27 pays ou 14ème sur 28, selon qu’on intègre ou pas l’Angleterre.

• La satisfaction vis-à-vis de la vie est meilleure dans plusieurs pays ayant une pression fiscale et sociale moindre : c’est le cas de pays continentaux (Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Tchéquie), des pays beveridgiens (Irlande, Malte, Royaume-Uni), des pays du Nord (Danemark, Finlande, Suède). Plus de charges et d’impôts ne signifie pas de meilleurs services publics

• L’étude montre que la pression sociale et fiscale française ne s’explique pas par une offre collective plus attractive. Les prestations sociales et publiques françaises ne sont pas connues pour être « bon marché », comme l’illustrent les travaux récents de l’Institut économique Molinari.

• Les retraites, qui représentent 27 % des dépenses publiques, sont financées quasi exclusivement en répartition. Elles ont un rendement moindre que dans les pays bonifiant les cotisations par l’épargne, la France passant chaque année à côté d’une soixantaine de milliards d’euros de dividendes actions, de coupons obligataires ou de plus-values. Ceci dégrade mécaniquement le rapport qualité-prix des pensions françaises, avec un manque-à-gagner représentant 3 750 euros par retraité ou un cinquième des retraites distribuées.

• Le rapport qualité-prix est aussi moyen dans l’éducation, qui représente 10 % des dépenses publiques. On constate une dégradation du positionnement français, en dépit d’un investissement collectif majeur. Alors que la France dépense 155 milliards d’euros par an, elle n’arrive qu’en 17ème position parmi 27 pays européens. Si la France se rapprochait des pays les plus efficaces dans l’adéquation avec le marché de l’emploi, elle pourrait économiser jusqu’à 43 milliards d’euros par an.

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